Le mariage est l’union d’un homme et d’une femme célébrée devant des témoins. Il est réglementé par la loi (le code de la famille) qui fixe les conditions que doivent remplir les futurs époux pour pouvoir se marier.
Les règles du mariage sont posées dans le code de la famille. Elles sont applicables à tous les sénégalais quelle que soit leur confession (musulmans, chrétiens, animistes) ou leur ethnie (diolas, wolofs, sarakholés, etc.).
Dans la pratique, il existe une distinction entre le « mariage civil » (célébré à la mairie) et le « mariage coutumier » (célébré, par exemple, à la mosquée).
Néanmoins, le Code de la famille ne distingue que deux (2) formes de mariage : [le mariage célébré->rub579] et [le mariage constaté->rub582].
A savoir : Tous les mariages doivent être portés à la connaissance de l’officier de l’état civil.
Le système conjugal sénégalais prévoit la possibilité pour le mari de fixer le nombre d’épouses qu’il compte avoir.
A l’inverse, la loi sénégalaise interdit à une femme d’avoir plusieurs maris à la fois.
Il y a monogamie lorsque le mari décide d’avoir une seule épouse; on dit qu’il est monogame.
Il y a polygamie lorsque le mari décide d’avoir plusieurs épouses; on dit qu’il est polygame.
Le mariage est un contrat car il résulte essentiellement du consentement des époux. C’est un contrat civil, parce qu’il est célébré par une autorité civile et c’est un contrat solennel, qui exige, pour sa validité, le respect de diverses formalités.
La dot n’est exigée pour la conclusion du mariage que si les époux le décident.
Dans ce cas, le mariage ne peut être célébré que si la portion exigible (somme fixée à l’avance par les fiancés) a été payée.
D’après la loi, la dot est attribuée exclusivement à l’épouse, mais dans la pratique c’est la famille de la jeune fille qui la reçoit.
La loi sur les cérémonies familiales fixe le montant de la dot à 3 000 FCFA et les frais de réjouissance (dépenses pour la fête) à 15 000 FCFA.
A savoir : Lorsque la dot dépasse le montant fixé par la loi (ce qui arrive très souvent), en principe les futurs époux et les témoins risquent de payer une amende de 25 000 à 500 000 FCFA. En outre, en cas de problème (par exemple si la fiancée après avoir reçu la dot refuse de se marier), seule la somme fixée par la loi sera en principe remboursée au fiancé. Mais la loi sur les cérémonies familiales n’a presque jamais été appliquée.
Il existe un délai, dit de « viduité », pendant lequel la loi interdit à la femme qui vient de divorcer, ou dont le mari vient de mourir, de se remarier.
Ce délai permet d’éviter un conflit de paternité au sujet de l’enfant que la femme pourrait mettre au monde en se remariant trop tôt après le prononcé d’un divorce, ou après le décès de son précédent mari,.
La loi fixe le délai de viduité à 300 jours (10 mois).
Il est néanmoins possible de réduire ce délai :
– A 3 mois lorsque la femme a divorcé (Yideu) ;
– A 4 mois et 10 jours lorsque le mariage cesse en raison du décès du mari (Teindjeu).
A savoir : Si la femme se remarie avant la fin des 300 jours, la loi ne lui permet pas de dire que son précédent mari est le père de l’enfant né après son remariage (c’est en quelque sorte une sanction du non-respect du délai de viduité).
Un régime matrimonial permet à un homme et à une femme de choisir la façon de gérer leurs biens pendant leur mariage. Il existe trois régimes matrimoniaux au Sénégal qui permettent de régler tout ce qui concerne l’aspect économique du mariage. Chacun de ces régimes a ses particularités, et les époux choisissent celui qui leur convient le mieux et qui s’appliquera en principe à l’ensemble de leurs biens tout au long de leur union. Enfin, la fin du mariage ou une procédure judiciaire de dissolution du régime, entraine la dissolution du régime matrimonial choisi, avec des conséquences sur les biens et les dettes des époux.